En matière de "Fait divers", les français de Mauritanie sont-ils supérieurs aux mauritaniens?*

ven, 11/11/2016 - 09:14

Elle s'appelle Elodie Hillairet. Elle est française et enseignante dans l'école des Cadres à Tevragh-Zeina, Nouakchott. Elle a été victime d'une agression le 27 octobre dernier, en plein jour. La police mauritanienne s'est rendue sur les lieux et a procédé à une enquête. Un bilan médical a été fait par la suite. Les résultats de ces analyses ont révélé les traces d'agression corporelle, mais qu'il n'y avait aucune agression sexuelle. La police confirme l'agression, sans pouvoir déceler une piste qui mène vers quelque agresseur. Malheureusement, l'enquête a été écourtée par le voyage en France et en catimini ou presque de la prétendue victime.

C'est un fait divers, en somme. Mais un fait divers qui laisse bien des questions sans réponses! La police n'a pas pu établir un scénario crédible. Des interrogations se posent au niveau de la victime même. La police ne comprend pas pourquoi la victime gardait dans son sac une paire de ciseaux et un couteau bien tranchant ?

Les interrogations croissent avec le départ à l'improviste de la victime. Elles deviennent troublantes, les interrogations, à la suite du communiqué de l'ambassade de France, dont la seule raison ''objective'' serait ce malheureux fait divers. On ne sait pas et plus depuis quand une chancellerie de surcroît occidentale communique sur un fait divers ? C'est un alarmisme doublé d'une attitude quelque peu condescendante à fort relent impérialiste. Les françaises et français résidents en Mauritanie seraient-ils supérieurs aux autres communautés, surtout la communauté qui accueille et qui appelle un fait par son nom, sans plus ? Seraient-ils supérieurs au mauvais sort ?

Par Sidi Mohamed / Sidahmed

*Titre initial : Les français de Mauritanie sont-ils supérieurs au mauvais sort ?

 

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