Décès de la première femme ministre en Mauritanie à l'âge de 80 ans

sam, 08/10/2019 - 16:57

La première femme ministre en Mauritanie Aissata Kane alias Madame Moctar Touré, est décédée ce samedi 10 aout courant.

 

 Militante de première heure de la cause féminine, Aissata Kane avait fait son entrée en 1970 dans le gouvernement, sous feu Moktar Ould Daddah, en 1970, en sa qualité de Ministre de la Protection de la famille et des affaires sociales.

 

 

 

Malgré l'âge, elle n’a jamais désarmé, portant constamment le flambeau du combat de la parité.

 

C’est une icône qui a gravé par sa noblesse et son patriotisme l'histoire de tout un pays et plus particulièrement celle de la femme mauritanienne.

 

 

 

Qu’Allah le Tout Puissant l’accueille en Son Saint Paradis Amine

 

A Allah nous appartenons et à  Lui nous reviendrons

 

 

 

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Courte biographie

 

Aïssata Kane est née le 18 août 1938, à Dar El Barka dans la région du Brakna en Mauritanie. Elle effectue sa scolarité primaire et secondaire à Saint-Louis, à l’époque capitale du Sénégal et de la Mauritanie. Elle est la fille de Mame Ndiack Elimane Abou Kane, chef de canton de 1923 à 1976, qui décide de la laisser poursuivre des études.

 

 

 

Après des études au Sénégal, elle se marie à Moctar Touré, un fonctionnaire de la France (avant l’indépendance) affecté à Bruxelles auprès de l’administration du marché commun, née avec le traité de Rome de 1957.

 

Elle effectue une année de sociologie à l’Université libre de Bruxelles.

 

Le couple rentre à Nouakchott après la proclamation de l’indépendance en novembre 1960.

 

Elle y enseigne le français.

 

En 1961, elle fonde avec quelques femmes l'Union nationale des femmes de Mauritanie. Elle adhère au parti du peuple mauritanien (PPM), à l'époque parti unique. Elle y est membre du Conseil supérieur des Jeunes puis membre du Conseil supérieur des Femmes permanentes de l’institution puis présidente de ce même conseil de 1971 à 1978, militant pour l'éducation des femmes et leur accès à l'activité économique. Elle est également directrice d'une revue, Mariemou destinée aux femmes mauritaniennes.

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