Grand angle | Des mauritaniens autour d’une table entre innovation et défis

ven, 10/07/2016 - 18:01

Un homme politique, fût-il leader, se doit de préférer de parler d’amélioration dans ses aventures que d’aucuns qualifieraient de hasardeuses. Faire son mea-culpa consécutif à certaines erreurs constatées çà et là et revisiter des différents qui tardent à être vidés.

Au dialogue en cours, on n’a pas eu que des dubitatifs. Il y a eu également des gens qui ont cherché à s’y opposer et d’autres qui ont estimé que pour dialoguer, il faut au moins être deux. Peut-être que pour les gens du forum, la démarche pour parvenir à un dialogue, à leur endroit n’a pas été des meilleures, mais aussi, on ne peut douter du peu de crédit concéder à cet effet et de leur envie de ne le voir aboutir.

Chaque leader politique a au moins fait une sortie médiatique sur ce sujet. En s’engageant collectivement loin de l’amélioration de la régularité et de la visibilité politique de leurs compétions politiques, c’est un pan entier de l’opposition en Mauritanie qui vient de conjuguer son bilan politique à la première personne du pluriel.

Car, au palais des congrès, on a parlé des tares et avatars d’un système nocif, avec toute la liberté de le faire. Aussi, si certains voulaient accompagner le changement, la tribune leur était ouverte pour crever l’abcès, et certains chefs de partis n’y sont pas allés avec des gants de velours en s’adressant directement à leurs adversaires politiques, dénonçant, les inégalités sociales dans ce pays. Si, au niveau du forum le tir était groupé, sous forme de contribution au sort du mauritanien lambda, ses dégâts collatéraux n’en serait que mieux.

Mais si par contre, votre état d’esprit, est de vous opposer, prenez la posture que certains ont prise et qui consiste à ne même pas évoquer la raison pour laquelle on proteste. Aucun problème national, ne peut justifier les dérapages de langage et de tenue devant les médias, si l’on n’a pas son adversaire devant soi. Le dialogue en avait donné l’opportunité.

Il y avait un chef d’orchestre (Lagdaf) et non un homme-orchestre, pour coordonner l’ensemble des points qui sont dégagés mais les insuffisances sont inhérentes à tout début et à toute expérience. Certains politiques n’ont jamais voulu s’assoir à la même table que leurs adversaires et cela le peuple mauritanien, le sait bien.

Les faits qu’ils incriminent sont aussi imputables à eux, qu’à leurs adversaires. Vouloir individualiser un débat est malheur, car les germes ne poussent jamais s’ils ne sont pas animés par la volonté de les hisser sur des paliers supérieurs.

Ce mérite revient à deux « B », avec une notion du mérite plus qu’homogène. Balas, avec la richesse polychrome de l’Arc en ciel, a à travers ce dialogue prouvé que la notion de mérite se trouve bien chez des gens, le plus souvent, loin du paraitre.

Avec son discours inattendu, il vient de façon magistrale de diagnostiquer les maux du grand malade mauritanien. Un discours qu’on s’arrache. Le second, c’est Birama, en tournée africaine. Par un engagement farouche, le leader abolitionniste est en train de montrer à la face du monde, le véritable visage de la Mauritanie.

Avec son aura internationale en bandoulière, il a compris que le seul combat qui vaille est celui de la communication sur une Mauritanie aux antipodes avec de l’état de droit. Loin de la politique politicienne, voilà deux hommes qui ont compris que chacun doit accepter le rôle qu’il a choisi et assumé la posture qu’il a acceptée.

 

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