Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, un secteur sur la voie de restructuration

mar, 04/18/2017 - 23:12

Sur le terrain où nous nous sommes rendus, tout exige d’être restructuré pour créer un système harmonisé, productif et moderne, évoluant au diapason de la mondialisation, incontournable pour tout enseignement universitaire et recherche scientifique.

L’arrivée à la tête du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Dr Sidi Ould Salem en 2014, allait placer irréversiblement le département dans la trajectoire de l’optimisation et de la spécialisation.

Une restructuration bien réfléchie a porté en premier sur l’identification de grands axes d’orientation pour assurer une réorganisation à effets largement bénéfiques pour ce système universitaire demeuré des années durant, non spécialisé et dispersé.

La première mesure a porté pour le ministre sur la fusion des écoles de l’enseignement supérieur et leur intégration à la tutelle, en faisant un plaidoyer mettant en exergue l’importance fondamentale de capitaliser la synergie de ces établissements universitaires spécialisés et complémentaires en évoluant dans le même cadre propice à leur développement.

Il s’agit également d’adapter l’offre de ces écoles à la demande du marché et aux besoins, pour parer aux dysfonctionnements consécutifs à l’équilibre « enseignement-formation », mais aussi de conformer ces établissements universitaires aux normes internationales pour assurer un accompagnement de niveau à l’international.

Le ministère de la défense était chargé dans le cadre de cette restructuration des aspects relatifs à la discipline et à la logistique alors que le département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique était appelé à assurer les volets pédagogique et académique.

Des cycles d’ingénieurs ont été mis en place, afin d’optimiser la formation favorisée par la création de classes préparatoires de 2 ans, suivis de concours d’évaluation.

C’est dans le cadre de cette politique de performance de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique qu’a été créé l’institut préparatoire en octobre 2015 où 210 élèves suivent leur formation dont 90 en 1ière année.

Le département s’est par la suite ouvert à l’internet, devenu indispensable pour être aligné à la dynamique de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Des centres de test ont été également mis en place, où des concours communs polytechniques sont organisés pendant 3 ans.

11 professeurs tunisiens agrégés dispensent des cours dans ces structures universitaires, permettant ainsi une conformité au cahier des charges.

La présence par ailleurs d’Ecoles de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique décentralisées, dispensant l’enseignement que les universités françaises notamment au Maroc a permis de créer des opportunités de formation pour les Etats de la sous-région.

Cette restructuration a conduit aussi à la fusion de deux universités, de faire l’audit des ressources humaines afin de spécifier les insuffisances en termes de déficit de spécialités.

Le ministère recrute dans ce cadre 119 enseignants chercheurs et il a revu à la hausse le temps de travail, qui est passé de 6 à 8 h.

Les charges ont été par ailleurs réduites à leur strict minimum

Sur le plan de gestion prospective, le MERS compte créer des agences pour la qualité et la recherche en 2017 et organiser une agence d’audit.

A propos des bourses, le MERS est à jour dans ses obligations financières telles qu’elles sont définies dans le cadre de la politique d’attribution des bourses, fondée sur la transparence, les besoins et l’efficacité.

Les cas relatifs à des grèves de la faim d’étudiants à l’étranger sont liés à des circonstances indépendantes du ministère, engageant les intéressés eux-mêmes pour avoir fait leur propre inscription sans passer par le département ou motivés par des manipulations à caractère politique.

En effet, le MERS a mis en place des commissions de discipline et de régularisation qui veillent scrupuleusement sur le bon fonctionnement de ce volet.

Le MERS compte aussi booster ses performances en adoptant l’usage des nouvelles technologies et en développant le numérique afin de mieux gérer le système éducatif et de favoriser l’émergence d’un réseau national universitaire en se branchant sur le câble marin aux fibres optiques.

 

Ahmed  Bettar

rapideinfo

 

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