Appel du Président Balas, aux dialoguistes du Palais des Congrès, à la commission de supervision et au Président Mohamed ould Abdel Aziz

lun, 10/17/2016 - 11:53

Le dialogue ouvert le 29 septembre dernier au Palais des Congrès, sous l’égide du président de la République, Son Excellence Mohamed Ould Abdel Aziz, a constitué une opportunité de taille, dont ont profité des centaines de mauritaniens, hommes et femmes, de tous âges et d’origines diverses, pour déballer tous les problèmes auxquels notre pays est confronté.

C’est ainsi que pendant près de trois semaines d’affilées des échanges francs, fructueux et parfois passionnés ont émaillé les discussions intenses, au niveau des quatre ateliers au sein desquels près de 60 points, considérés comme des questions majeures, ont été traitées de fond en comble.

Qu’est ce qui n’a pas été dit ? Chacun a vidé sa besace en extériorisant tout ce qu’il avait dans le ventre, le thorax et le cerveau.

Malgré les passes d’armes des premiers jours et les fléchettes décochées ça et là par les uns et les autres, aux premières heures du dialogue, la situation s’est très vite normalisée et le ressentiment a laissé la place à l’amour et à la compréhension mutuelle et ce, au grand bonheur de tous.

Donc, Dieu merci, les premières réticences et appréhensions passées, les verrous de la méfiance et de la suspicion ont très vite volé en éclats et, nous nous sommes compris et certainement accepté parce que le palais des congrès ne s’est pas enflammé.

Quand je dis nous, je veux parler de cette Mauritanie en miniature, de cet Arc-en-ciel présent au Palais des Congrès, ce bel échantillon qui représente de si belle manière les différentes composantes de notre peuple.

Cette retrouvaille historique qui fut un véritable laboratoire de la diversité nous a donné un avant goût de notre unité et notre cohésion nationales.

Cette expérience inédite et fort originale nous a revigorés en nous insufflant la profonde envie de vivre ensemble. Après ce test réussi, cette belle victoire sur nous-mêmes, nous n’avons plus le droit de jouer avec le feu.

Soyons alors sages et patriotes. Unissons-nous, aimons-nous les uns les autres ; Surpassons nos divergences et harmonisons nos différences. Ce n’est en effet qu’à ce prix que nous parviendrons à sauver puis à bâtir notre chère Mauritanie.

Notre loi fondamentale, notre constitution doit non seulement être dépoussiéré ou faire l’objet d’un toilettage, comme le préconisent certains, mais, elle doit être revue de A à Z pour qu’elle soit adaptée à nos aspirations et à nos exigences; celles de ces nouvelles générations.

Les rideaux sont en passe de tomber sur ce grand rendez-vous du donner et du recevoir. La balle est maintenant dans le camp des synthétiseurs qui doivent fidèlement reproduire les cris de cœur, les grognes de tous ceux qui se sont exprimés.

Une grande responsabilité incombe au comité de pilotage du dialogue qui a le devoir de veiller sur la fidélité du compte rendu final et sur l’authenticité des conclusions.

Enfin, le pouvoir doit respecter ses engagements en veillant à la mise en œuvre de toutes les recommandations qui, on l’espère ne seront pas jeter dans les tiroirs et remises aux calendes grecques.

 

Nuakchott, le 17 octobre 2016

L'ambassadeur de la PAIX.

Alassane Hamadi Soma Ba dit Balas

Président du PMC Arc-en-ciel

 

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