El Wiam souhaite un dialogue qui sauvegarde l'esprit du dialogue (Déclaration)

lun, 10/10/2016 - 12:46

Au cours des multiples contacts que nous avons eu ces dernières années au sujet des questions d’intérêt national, y compris celles relatives à la constitution, le Président de la République nous a toujours assuré qu’il ne cherchera pas à apporter des modifications constitutionnelles lui permettant de briguer un 3ème mandat.

C’est d’ailleurs sur la base de ces assurances que la CUPAD a pris l’initiative d’entreprendre des démarches auprès des autres composantes de l’opposition pour les convaincre de participer à un dialogue constructif avec la majorité présidentielle. Et c’est également sur cette base que nous avons, nous même, accepter de prendre part au présent dialogue.

A notre grande surprise, l’UPR est venue introduire, en plein débat dans les ateliers, ce problème du 3ème mandat présidentiel, afin, dit-elle, de contrebalancer la proposition du parti APP demandant le recule de l’âge limitatif de la candidature à l’élection présidentielle.

Il se trouve que les articles 26 et 28 qui traitent ces deux questions sont verrouillés par l’article 99 de la constitution. Nous avons vu comment le ministre porte-parole du gouvernement s’est évertué à tourner en dérision, aussi bien la notion de verrouillage des ces dispositions constitutionnelles, qualifiées de « chansons », que les hommes politiques défenseurs de cette notion, insidieusement traités de chanteurs.

Il y est allé tellement fort qu’il est tombé sous le coup du code pénal mauritanien qui dispose en ces articles 111 et 112 que tout fonctionnaire public qui aura ordonné ou fait un acte attentatoire à la liberté individuelle des citoyen ou à la constitution sera condamné à la dégradation civique, et « si c’est un ministre il sera puni des travaux forcés à temps ».

Le parti EL-WIAM démocratique et social tient à condamner les propos du ministre et à rappeler que le Président de la République a prêté à deux reprises sur ces dispositions, en posant sa main droite sur le saint coran et en jurant qu’il ne prendra aucun visant à modifier les articles verrouillés, ni directement ni indirectement.

Or, la convocation des électeurs au Référendum et à la promulgation des modifications constitutionnelles ne peuvent être que le fait direct du Président de la République. Le parti réitère sa position de principe défavorable à toute révision constitutionnelle et opposée, en particulier, à la modification des articles verrouillés.

En restant ouvert à la discussion de n’importe quel autre point soumis au débat, EL-WIAM souhaite que des concertations sérieuses et responsables soient menées par les partis politiques et les personnalités participant à ce dialogue ou non, afin que l’esprit de dialogue soit sauvegardé et que la logique de la confrontation soit évitée.

EL – WIAM

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