Opinion : 2019 : Un rendez-vous à ne pas manquer (1)

jeu, 02/01/2018 - 13:14

Tout d’abord, je tiens à préciser que je me concentrerai désormais sur l’opportunité de changement et l’imposition de l’alternance pacifique qui nous seront offertes au milieu de l’année 2019, sans oublier les autres sujets. Dans mes prochains articlesainsi qu’en termes d’initiative, je me focaliserai sur le rendez-vous de 2019. Dans ce cadre,en collaboration avec des personnalités ayant de l’intérêt pour les affaires publiques, nous travaillons actuellement sur le lancement d’une tribune relative à ce rendez-vous. Nous voudrions y associer tous ceux qui s’intéressentau sujet pour que cette tribune devienne un forum d’échanges d’idées et de lancement des projets communs, susceptibles d’exploiter au mieux l’opportunitéofferte par2019.

Afin que cette opportunité de changements si précieuse et si rare,se présentant au cours de l’année 2019,puisse être saisie, il importe, dans l’intérêt suprême de la nation,de conjuguer les efforts de tous ceux qui aspirent au changement et travailler alors au sein d’un projetunique.Il importe dès lors qu’ils soient tous mus pour ce seul intérêtsuprême et s’éloigner des calculs personnels et étroits. En pareilles circonstances critiques de l’histoire des peuples et des nations, la concurrence n’est permise qu’en termes de sacrifices et point dans la recherche d’intérêts étroits ou de gains personnels.

Pour ne pas manquer le rendez-vous de 2019, nous devons, en tant que forces aspirant au changement,nous définir nous-mêmes, choisir la méthode depilotage du changement que nous adopterons, et s’interroger par quel moyen parvenir au changement ?

Premièrement : Qui sommes-nous ?

Voudrions-nous tout juste rester dans le cadre de cette opposition traditionnelle (partis politiques + mouvements d’opposition de la jeunesse et des droits de l’homme + personnalités indépendantes) ? Ou aspirons-nous à devenir non seulement une opposition traditionnelle, mais au-delà de celle-ci, un mouvement qui cherche à s’élargir et à s’ouvrir à la jeunesse mauritanienne, à la majorité silencieuse,absente ou ignorée jusque-là,et les mauritaniens à l’étranger.

La question de savoir qui nous sommes est primordiale pour déterminer la nature du discours et des méthodes de lutte dans la prochaineétape.

Deuxièmement : Quelle méthode de changement voulons-nous adopter ?

Il existe trois méthodes possibles de pilotage du changement:soit par un coup d’état, soit à travers une insurrection, soit à traversles urnes.

La première méthode : coup d’état,cette voie doit être absolument exclue, car :

1.      Nous avons vécu plusieurs expériences de coups d’État en Mauritanie, tous ont eu des résultats désastreux.

2.      La décision prise pour opérer un coup d’Etat relève en définitive de l’armée, elle est généralement prise dans un cercle très restreint et le rôle maximum que l’opposition pourrait jouer dans ce domaine est de préparer les conditions de prise de cette décision à travers la provocation et l’aggravation de la crise.

3.      Il est fort probable que le prochain coup d’état sera sanglant.

 

 

La deuxième méthode : l’insurrection populaire, elle doit également être exclue,des faits qu’elle :

  

1.      Peut conduire à la désintégration du pays et à son entrée dansun cycle d’afflictiondont l’issue est incontrôlable.L’expérience de certains États du printemps arabe, dont la cohésion sociale était autrement plus cohérente et plus solide que chez nous, est là pour nous le rappeler.

2.      L’insurrection populaire ne peut être planifiée et se déclenche souventde façon inopinée, suite à quelqueétincelle.

 

La troisième méthode : le changement par les urnes ou le changement sécurisé et contrôlé

 

Il s’agit de la meilleure option et de la meilleure méthode mais celles-cirequièrent la conjugaison des efforts de tous ceux qui aspirent au changement et doivent dès lorsœuvrer pour:

 

1.      S’opposer à toute extension de mandats et toute tentative visant à transformerle système de régime présidentiel actuel à un système parlementaire.

2.      S’opposer à la transmission héréditaire du pouvoir et imposer des élections transparentessans ingérence de l’administration ou del’armée pour telou tel candidat.

3.      Réfléchir à la désignationd’un candidat consensuelet à la formulation d’un nouveau discours de l’opposition, susceptibles (le candidat et le discours) de gagner l’adhésion de :

 

-          L’opposition traditionnelle,

-          La plupart des pans de la jeunesse mauritanienne (colonne vertébrale de tout changement),

-          La majorité silencieuse au sein du peuple mauritanien (celle-ci doit être polarisée et elle fera la différence),

-          Les mauritaniens à l’étranger,

-          Une partie des soutiens traditionnels du pouvoir.

 

La formulation d’un nouveau discours susceptible d’attirer l’adhésion de toutes ces catégories est d’une importance cruciale pour opérer le changement, il en est de mêmede l’identification d’un candidat de compromis capable de gagner la confiance de chacune de ces catégories.

 

Toutes ces questions vous serontsoumises pour discussions à travers une série de brefs articles, publiés sous le titre « 2019 : un rendez-vous à ne pas manquer ».

 

A suivre

 

Qu’ALLAH préserve la Mauritanie

Mohamed Lemine Ould Elvadel

[email protected]

 

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