Mauritanie Nouvelle : espoirs nouveaux et vœux de cœur./ Par Mohamed Yeslem Yarba BEIHATT

lun, 01/01/2018 - 09:45

Il est devenu presque de coutume, de saisir l’occasion du nouvel an pour se féliciter, échanger les vœux et se réunir pour fêter. C’est en répondant à cette habitude ‘’happante’’ que je me conforme. Sauf que dans mon cas, c’est un à un appel intérieur pressent que je réponds, pour dire quelque chose qui me tient à cœur, à tous mes concitoyens. Pour essayer de partager un rêve légitime, pour notre cher pays,  avec tous ; du moins avec tous ceux à qui, ce rêve puisse plaire. Parce que tant qu’on rêve, on fait bon signe d’exister, et parce que, il suffit à un rêve, pour devenir réalité, qu’un groupe d’individus se le partage, comme disait un penseur américain. Donc, tant que c’est moi seul qui fais ce rêve, c’est un rêve, mais dès que d’autres citoyens mauritaniens, comme moi, se le partagent, ça devient un projet de société, et un jour, une réalité. Et c’est bien, tout ce que je souhaite. Alors, comment qu’il est ce rêve. Il est des plus beaux. Je vous le garantis. Preuve ?
Primo. Je souhaite que chaque mauritanien se démarque de son appartenance tribale, ethnique, raciale, régionale ou de couleur, pour ‘’adhérer’’ définitivement  au projet de société mauritanienne. Nation plurielle. Arabe et africaine. Ayant comme ‘’moule’’ citoyen une seule, commune, et sacrée appartenance : celle islamique. Oui, parce que tous musulmans, les mauritaniens, sans ostentation, ni prosélytisme, n’ont de meilleur  ciment, de ‘’garantie’’ contre toute dérive, guerre civile, dislocation ou morcellement, que leur Islam. Celui premier, simple, limpide, résumé en foi profonde, égalité, justice, fraternité et bonne conduite. Celui que tous les mauritaniens, maures, soninkés, toucouleurs et wolofs se sont partagé, depuis la nuit des temps, sur ce coin de désert, ‘’Sahara’’, ‘’Soudan’’, ‘’bilad Toukrour’’, ‘’barzakh perdu’’, ‘’Chinguitt’’, ‘’Bilad Siba’’ et enfin ‘’République Islamique de Mauritanie’’. Etat moderne dans lequel nous vivons et où nous nous partageons, au moins, l’air, le sol, et le ciel. C’est notre parcelle, à nous tous, celle qui, sur la carte du monde, nous donne notre particularité géographique. Trivialité. Mais pas que. Car notre rêve pour cette ‘’terre’’ mauritanienne, ce sol, cette parcelle, c’est de la voir nourrir tous les mauritaniens par ses ‘’récoltes’ et ses ‘’fruits’’, les fruits de son sol, le fruit de ses terres et de ses champs. Mais qu’avons-nous fait, dans ce sens ? Et depuis que la Mauritanie est indépendante ? Rien, fichtrement rien. Ce sont les mêmes ‘’hartanis’’ et ‘’kawris’’, avec leurs dabas, houes, et bêches -au XXIe S. !!!- qui continuent à assurer, en sueur et à grand peine, ce qui existe comme ‘’agriculture’’ primitive et rétrograde, dans notre pays. Fiasco. Des milliards d’Ouguiya, partis en fumée, plutôt, dans les ‘’poches’’ des barons d’une oligarchie, le plus souvent, ‘’maure’’. Eh bien oui ! Et que nous sommes loin, encore très loin, d’une agriculture ‘’moderne’’ que tous les jeunes, issus de toutes les couches et ethnies peuvent choisir comme domaine d’activité, combien rentable, vital, et structurant pour notre jeune pays. Et sans entrer dans les polémiques politiciennes, les ‘’terres’’ arables, n’appartiennent  pas à ceux qui la cultivent. Les moyens sont rudimentaires. Les ‘’maures’’ blancs ne s’adonnent pas encore directement à l’agriculture, et les ‘’tribus’’ se contentent de s’accaparer les terres, au nom d’un système féodal, qui ne dit pas son nom ; d’éterniser une ‘’ineptie’’ de propriété terrienne, clanique raciale et tribale. Vivement donc la réforme. Et de la même manière, il peut être dit que ce sont les ‘’aznaga’’, pauvres bergers qu’ils sont, presque des ‘’intouchables’’ à l’indienne, qui continuent à pratiquer un élevage, ‘’bédouin’’ ‘’primitif’’, ‘’ancestral’’ expansif et sans rentabilité aucune. Vivement, donc, l’éclosion d’une nouvelle ‘’élite ‘’ de jeunes ‘’agriculteurs’’, et ‘’éleveurs’’, sortant des grandes écoles, instituts et facultés d’agronomie et d’élevage. Financés par des banques nationales, armés de détermination, de bravoure et de courage, prêts à descendre ‘’sur le terrain’’ pour arracher à la terre ce qu’elle a de plus précieux, une ‘’autosuffisance’’ alimentaire. Jeunes qui soient issus de toutes les composantes de la société mauritanienne. Prêts à révolutionner l’agriculture et l’élevage. Premier rêve. 
Secundo. L’enseignement. Qu’il me soit permis ici de faire un rêve fort : celui de voir tous les enfants de la Mauritanie, tous,  sans exception, faire la même école, apprendre le même programme, partager, avec maîtrise des autres langues vivantes, la langue arabe. Cette langue, qui est celle de tous les mauritaniens, et qui ne cessent d’ébahir les spécialistes en linguistique par ses qualités intrinsèques. Malléable à souhait, se pliant avec souplesse et beauté inégalée sous la plume et la langue de tout individu qui veut ‘’s’exprimer’’, pour dire, du ‘’babillage’’ jusqu’aux formules les plus absconses de la quiescence des connaissances humaines. Jusqu’au ‘’high-tech’’ de notre temps, technologie de pointe et recherches les plus spécialisées. A ceux qui n’en savent pas encore quelque chose, ou qui en doutent, allez-y voir la publication de la revue ‘’Nature’’ , en version arabe. Et vous verrez la beauté des ‘’termes’’ de la science moderne, dits en rabe. La splendeur de la terminologie ‘’scientifique’’ moderne, quand elle se trouve dite dans la langue la plus expressive et la plus claire au monde : la langue arabe. Cette langue que,- je persiste et signe-, se sont partagé tous les mauritaniens, sans exception, avant l’arrivée des colonisateurs. Car, comme chacun le sait, les ‘’mahadras’’, les écoles coraniques, du Fouta et du Walo étaient tout aussi florissantes que celles du reste de ce pays. Que ce soit l’ ‘’Aftout’’ , le ‘’Charg’’, le ‘’Tagant’’, ‘’l’Adrar’’, l’‘’Inchiri’’ ou le ‘’Sahel’’ ; les Oulémas du ‘’Gorgol’’, et du ‘’Guidimakha’’ maîtrisaient à merveille cette langue arabe et la sacralisaient. Sans ressentiment, ni rechigne. Elle était considérée comme celle de notre Livre ‘’Sacré’’ Le Coran, celle de notre Prophète, l’ELU ULTIME d’Allah, que nous vénérons tous. C’était une évidence même, le fait d’avoir cette ‘’langue savante’’, en partage. Il n’était pas dans l’entendement d’un savant, ou un érudit du Fouta et du Walo-et ils sont nombreux, soit dit en passant- de se sentir ‘’arabisé’’ par cette langue. Loin s’en faut. Il parlait avec fierté son propre dialecte, son idiome, sa ‘’langue maternelle’’. Par laquelle d’ailleurs il arrivait à traduire toute les connaissances religieuses indispensables à ses frères de peau, de sang et de couleur. N’eût été son degré de maîtrise de l’arabe, il n’aurait pas eu cette possibilité de faire passer si merveilleusement les instructions divines et prophétiques, ce savoir si riche et si vital pour tout musulman, dans sa vie la plus intime. Donc, l’Arabe, en tant que langue de l’Islam, ne posait aucun problème pour la composante non ‘’arabe’’ en Mauritanie, avant l’indépendance. C’était plutôt un facteur d’union, et un moyen précieux d’unification ‘’culturelle’’ face à une culture coloniale conquérante, envahissante et très agressive en matière de langue. Et qu’est- ce qui est arrivé après l’indépendance ? Le fiasco et la confusion totale ! Il s’est avéré que le ‘’colon’’ très agressif sur le plan ‘’linguistique’’ a laissé une bombe à retardement : le français. Cette langue étrangère à tous les mauritaniens, que personne n’apprenait dans les écoles traditionnelles, qui ne représente rien dans la conscience ‘’collective’’ des mauritaniens, s’est imposée à telle enseigne qu’elle en arrive à ‘’supplanter’’ la langue légitime de tous les mauritanien, l’arabe. Et de facto, après l’indépendance, aidée en cela par une francophonie ‘’rampante’’ hégémonique et sans aménagement pour les autres langues des pays anciennement colonisés, a fini par avoir le dessus dans l’enseignement, dans l’administration, et dans le ‘’langage’’ quotidien de tous les jours. Quel fiasco ! Une nation, qui par-dessus le marché est en ‘’lourde’’ gestation, a perdu l’occasion de mettre en œuvre l’outil le plus performant pour tout progrès culturel ou scientifique : la langue. Eh bien oui, le ‘’français’’ avec son intrusion chez nous, nous a fait perdre l’occasion d’un enseignement commun, dans une seule langue commune, dans des écoles communes, pour forger le mauritanien UNIQUE, quelle que soit sa couleur, son ethnie, son clan ou sa tribu. L’école était perçue, dans un premier temps, comme celle du colon. Et dans un deuxième temps, fallacieusement, comme celle de ‘’l’ouverture’’ au monde. Comme celle qui pouvait, par la langue française, et seule,  véhiculer les connaissances des sciences modernes. Et on est arrivé à cette croyance, dure comme fer, que l’Arabe, c’est pour la ‘’Poésie’’  pour les ‘’Mahadras’’, pour les matières secondaires, -si matières secondaires existent, ma foi !- comme ‘’l’instruction religieuse’’, ‘’la littérature’’, ‘’l’histoire  et la géographie’’ ou tout au plus ‘’la philosophie’’ ou ‘’le droit’’ ! Mais jamais celle des ‘’Maths’’ des ‘’Sciences Naturelles’’ de la ‘’Physique’’, de la ‘’Chimie’’ de la ‘’Médecine ‘’ du ‘’Droit des Affaires’’, de l’’’Economie moderne’’ des ‘’Banques’’ ou des ‘’Assurances’’. Et en ‘’francophonisés’’ stériles, étriqués, débiles, bridés et ‘’acculturés’’ ; une élite francophone des années d’après l’indépendance a bien accomplie cette œuvre de sape, la plus dangereuse, qu’on puisse imaginer pour une nation en ‘’gestation’’ et un pays, fraichement surgi des dunes de sable. Un pays qui ‘’se cherche’’ et ‘’balbutie’’ encore.  Ainsi le pays connaîtra un tâtonnement inouï, de ‘’réforme’’ en ‘’réforme’’, perdant l’occasion de s’unir autour de sa langue légitime, et faisant perdre encore à ses petits enfants, des heures et des heures de labeurs insensés, pour comprendre l’énoncé d’un simple problème arithmétique, au lieu de s’atteler à le résoudre ! Quel gâchis ! Il est grand temps donc de nous rendre à cette évidence : si la France est aujourd’hui une grande ‘’Nation’’  c’est grâce au français. Il n’ y a pas en France, aujourd’hui, un flamand, un corse, un basque, un breton,  ou autre français- qui ont tous leurs dialectes, ou ‘’langues maternelles’’ propres -, il n’ y a pas un seul français, parmi ceux-là, qui ne soit fier d’avoir la langue française en partage avec les autres français, comme lui ; et qui ne défende, bec et ongles, cette ‘’belle langue’’ de Molière. Eh bien, pour cela, et de la même manière, moi aussi, toujours en rêvant, à l’occasion de ce nouvel an de 2018, -c’est permis, non, de rêver !- à l’instar des Français, que je respecte et envie beaucoup, je fais un rêve : voir tous les mauritaniens s’unir autour de la langue arabe, casser cette imposture voulant la reléguer au second plan, détruire ce ‘’rempart’’ psychologique qui s’est instauré entre nous et notre belle langue, sacrée, foisonnante, pliable aux moindres contours d’une idée, d’une nuance,  d’un sentiment, d’une sensation, ou d’un paradigme ; riche en vocables et en images, à nulle autre pareille expressive, précise, claire, et par-dessus tout commune à tous les mauritaniens, tous musulmans, et fiers de l’être !. Il n’y a aucune raison, ma foi, pour continuer à utiliser une langue étrangère, comme langue première, dans nos écoles, nos Ministères, nos Banques, nos Hôpitaux, nos Facultés de Médecine, de Sciences et de Technologie. Notre langue arabe, une fois optée par tous, élue dans le cœur et la conscience de chaque mauritanien, nous permettra de réussir notre projet de ‘’Boom’’ scientifique et culturel. Ouvrons les yeux, et regardons autour de nous,  ces chinois, ces japonais, ces coréens, avec des idiomes, si difficiles en écriture et en prononciation ; mille fois plus que l’arabe, et qui pourtant ont donné des exemples de progrès scientifiques et culturels sans précédents. A nous donc de faire de même, et même si l’arabe, je le sais, pour la majeure partie d’entre nous, ‘’francisés’’ et ‘’francophonisés’’ jusqu’à la moelle, est devenu une langue ‘’de poésie’’, ‘’des ‘’bédouins’’, de ‘’littérature’’, celle des ‘’sauvages’’ et des ‘’arriérés’’ ; sachons qu’il n’en est rien. Sachons, au contraire, que l’arabe est et doit être à nos yeux celle de ‘’la science moderne’’ du ‘’progrès’’ de ‘’l’économie moderne’’, de la ‘’technologie’’, de la ‘’médecine’’, du ‘’cinéma’’, du ‘’foot’’ de la ‘’presse’’, de la ‘’télé’’ et du ‘’show’’. Faisons-en la langue de tous les jours. Accordons à l’arabe le même temps, faisons les mêmes efforts, déployons les mêmes moyens que nous usons pour faire l’apprentissage du français à nos mômes, et vous verrez les résultats ! Mon rêve donc, auquel je vous invite tous : voir les ‘’soninkés ‘’ de souche, les ‘’peuls’’ de souche, les purs ‘’wolofs’’ faire la conversion et la ruée vers la langue arabe, avant les arabophones de notre pays, pour qu’ensemble, en maîtrisant et en hissant notre langue ‘’commune’’, l’arabe, nous réussissons le pari du progrès scintifique; pour que nous réussissons une vraie révolution culturelle et scientifique dans notre pays. Le français, et les querelles autour, nous a fait perdre beaucoup de temps. Et nous devons en citoyens mauritaniens, patriotes, fiers d’être ce que nous sommes, c’est-à-dire avant tout et après tout, des mauritaniens, et pas des français, ni des sénégalais, ni des maliens, ni marocains, ni irakiens, ni saoudiens- des mauritaniens et fiers de l’être, qui croyons à la Mauritanie, qui rêvons de la Mauritanie comme pays fort et Nation respectée parmi les Nations ; nous devons nous unir autour de la langue arabe. Il y va de notre progrès, de notre avenir et celui de nos enfants. Vecteur d’union par excellence, outil de toute révolution scientifique et culturelle, moyen inégalée de compréhension, d’approche, de partage entre les hommes, et partant, de brassage ethnique, la langue n’est pas, et ne peut jamais être une simple affaire. Tranchons à ce sujet, et pour de bon. Unissons-nous autour de l’Arabe comme les français l’ont si bien fait autour du français, et vous verrez, chers concitoyens, le résultat. Le jour où le petit, peul, soninké, wolof, hartani, bidani, nmadi, ou autre, ne parlera que l’arabe, aura tous ses bouquins, ces manuels scolaires et ses devoirs dans cette langue, l’unité nationale est acquise. La conscience collective est créée. Le partage est garanti. L’union des cœurs et des intérêts sera, tout de même, instaurée. L’harmonie, la cohésion et l’entente, deviendront réalité, et ne seront plus des mots creux. Le brassage ethnique ne pourra que venir, car en maîtrisant l’arabe, le plus noir des noirs, deviendra le plus blanc des blancs, aux yeux de ses concitoyens et ainsi, ils pourront lui donner la main de leur ‘’blanche neige’’, ou ‘’belle au bois dormant’’ ! Et vice- versa. La fusion sera totale. Quel rêve ! Et pourtant, en unissant la langue de notre enseignement, de notre administration, de nos rues, de nos cœurs et de nos âmes, nous y arriverons. Alors, vivement l’arabisation totale, immédiate, de tous les aspects de notre vie quotidienne, de l’Economie à la Rue ; une arabisation apolitique, non politicienne, non ‘’idéologisée’’, voulue, partagée et défendue par tous les mauritaniens.  Amen, et en 2018 !
Tertio.  Je rêve, et rêvez toujours avec moi, pour que cela devienne une réalité, de voir ce régime actuel, qui a quand même accompli des pas de géants en réalisations concrètes et palpables, puisse continuer, dans la même lancée.  Un régime qui, sans parti pris, ni positionnement du côté de la majorité ou de l’opposition a, à son actif, la construction de l’Aéroport International d’ ’’Oum Tounsi’’, la restructuration et la réhabilitation de notre armée nationale, la création des postes frontaliers par lesquels tout étranger se rendant dans notre pays doit passer, la construction de l’hôpital de Kiffa, de Kaédi et  celui des Spécialités de Nouadhibou,  la lutte gagnée jusqu’ici contre le terrorisme, les goudrons par milliers de kilomètres, le Projet ‘’Dhar’’ d’eau potable ; la révolution, oui je dis bien ‘’révolution’’ énergétique qui commence à donner ses fruits par l’installation des usines sidérurgiques, gros consommateurs d’électricité, et  en plus par des IDE dans notre pays. Un régime qui a refondu l’Etat Civil,  et surtout cet état civil, qui soit dit en passant, est la plus grande réalisation jamais entamée dans ce pays. Même si, et nous devons tous le dire, les tracasseries qu’auraient connues une partie de nos concitoyens, qui sont des mauritaniens à cent pour cent, sont répugnantes et nous indignent. Malgré que nous savons tous, sans hypocrisie, que pour un Sénégalais, un Malien, un Guinéen ou un Ivoirien, débarquant le matin du Bac de Rosso, il était facile de payer un ‘’TALON’’ jaune des anciennes Cartes d’Identité Nationale, et devenir mauritanien à 18 h, c’est-à-dire, dans la même journée ! Sans parler des sahraouis, des marocains, des libanais, et d’autres, qui pouvaient se procurer des passeports mauritaniens, à la demande. Tout ceci est révolu. Et à jamais. C’est là à notre sens, la plus grande réalisation du régime actuel. Mais, tout n’est pas en rose. Certes, les ratés et les manquements, parfois graves, peuvent exister. Et s’il y a un talon d’Achille pour ce régime, c’est certainement la lutte contre la corruption, le trafic d’influence, le népotisme, le clientélisme. Sur ce plan, malgré qu’ il faut en reconnaître la difficulté pour tous les pays du monde, surtout ceux en développement, et qui sont africains de surcroît ; beaucoup reste à faire. Nous exhortons donc notre régime actuel, à redoubler d’efforts pour gagner le pari de lutte contre les détournements, l’enrichissement illicite, la prévarication, la gabegie, la malversation, la corruption, le clientélisme, le népotisme, et le gaspillage des deniers publics.  Car, c’est, de loin, la lutte la plus importante, la plus hardie, et la plus subtile. A des élites, formées par les anciens régimes dans les pratiques de corruption rampante les plus ignominieuses, le sevrage est très difficile. D’où l’aberration d’avoir recours, dans la gestion des affaires de l’Etat à l’ancienne garde. Il faut injecter du sang nouveau dans notre administration, et à toutes les échelles. C’est un moyen efficace, pour lutter contre la corruption. Un autre moyen est celui de mettre à profit la révolution numérique que nous vivons. En ce sens que, chaque Ministre, Secrétaire Général, Directeur, Chef Service, Conseiller ou Contrôleur dans un département ministériel, ou  dans une administration publique ; chaque Wali, Hakem ou Maire, Député, Directeur Régional de la Sûreté ou de la Santé, tout Commissaire, tout DREN, Directeur d’Etablissement scolaire, ou Directeur d’un Hôpital ; tous ces responsables, toutes ces personnes doivent avoir, chacun, un compte Whatsapp, Twitter, Facebook, e-mail, un N° GSM, ou tout autre moyen de communication moderne, par lequel il communique avec les citoyens, et répond à leurs questions. Et sur ce compte personnel, chaque responsable doit défendre en détail, tout ce qu’il fait au service de la Nation. Et se rendre à l’évidence que les affaires publiques, à l’heure du numérique, ne peuvent plus être gérées de manière occulte. Et que la transparence s’impose, parce qu’il n’y a plus d’excuse pour un retard pris dans une information, ou une action à entreprendre, dans l’intérêt public. Alors, vivement l’acheminement vers un ‘’Gouvernement Numérique’’. L’Etat doit s’y préparer sérieusement. Les responsables aussi. C’est mon rêve. Il peut sembler loin, mais non. En nous le partageant, il devient réalité. D’où mon vif appel au partage de ce rêve et des deux qui l’ont précédé.
Quarto. ET FIN, ‘’AT LAST BUT NOT AT LEAST’’. Je souhaite que tous les mauritaniens font de la lutte contre les séquelles de l’esclavage la priorité des priorités. Personne, dans ce sens, n’a le droit de reculer, de rester passif, ne rien faire, et ne pas agir. A nous tous de faire preuve de patriotisme, pour donner aux autres pays une leçon dans la ‘’solidarité active’’, que nous dicte notre Sainte Religion, notre patriotisme, notre humanisme et notre civisme. A nous tous d’être à la hauteur et de donner, par des actions citoyennes concrètes et palpables, des exemples d’élan de solidarité collective agissante, pour mériter l’estime de nos concitoyens d’abord, et des autres ensuite, et pour oublier à jamais les taudis, la misère et le paupérisme dans lesquels vivent, malheureusement encore, une frange entière de notre peuple. Et à ce sujet, l’auteur de ces lignes, a déjà consacré tout un article. Et promets, toujours à ce sujet, des actions concrètes en 2018. Tous les mauritaniens donc, mobilisés, pour éradiquer les séquelles de l’esclavage. Ceci est un rêve, qui par son acuité, ne peut que devenir réalité.
Bonne et heureuse année 2018 !
Et beaucoup d’ : MRU ! (Notre Nouvelle Ouguiya).
Mohamed Yeslem Yarba BEIHATT
Nouakchott le, 31/12/2017  

 

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