2018, un peu mieux ou pire encore?

dim, 12/31/2017 - 20:08

Vous êtes à bout de souffle après 2017, son flot de nouvelles, de surprises et de tweets ? Tout cela vous épuise, vous déprime ou, à l’inverse, vous amuse, voire vous excite même un peu ? Sachez que 2018 s’annonce pour être encore plus échevelante ! Vous allez triper... ou vouloir étouffer quelqu’un.

Un regard, d’abord, sur nos voisins du Sud : les Américains sont d’humeur extrême, selon les sondeurs. Gallup, par exemple, nous apprend que 79 % d’entre eux s’attendent à une année chargée en disputes et conflits sur la scène internationale.

Pourtant, parallèlement, une majorité d’Américains parlent comme si la Grande récession de 2008-2009 était loin derrière et voient en 2018 une année de prospérité économique. Pessimistes d’un côté, optimistes de l’autre avec, bien sûr, tout ce que Donald Trump apportera comme confusion et incertitude.

« Trump, déchaîné »

C’est le titre qu’Axios, l’influent site web d’information, donnait avant-hier à son analyse sur le président américain et l’année à venir. En dépit de ce qui s’est dit et a été entendu, Donald Trump a surtout gouverné comme un conservateur conventionnel en 2017, selon les experts d’Axios. En 2018, le « full Trump », comme on le décrit, va se déployer.

Le président en a, semble-t-il, assez qu’on le retienne et veut une guerre commerciale. Il exige que des tarifs soient imposés aux importations d’acier et d’aluminium, ce qui promet un face-à-face de géants avec la Chine. Il ne supporte plus, non plus, qu’on marche sur la pointe des pieds en matière d’immigration.

Il croit en son mur à la frontière du Mexique et insistera plus que jamais pour que le Congrès le lui finance et qu’on le lui construise. Et il ne se contentera pas de s’en prendre aux immigrants clandestins, mais compliquera aussi la vie à plusieurs de ceux qui avaient légalement obtenu le droit de vivre aux États-Unis. Il y tient ; ses partisans, encore davantage.

Pire que tout, on raconte que lors des rencontres avec ses conseillers et ses généraux sur la crise nord-coréenne, c’est lui qui constamment ramène l’option militaire sur la table. Son entourage, pour l’instant, est parvenu à le raisonner, mais jusqu’à quand ?

Faut pas se décourager !

D’autres données, à l’extérieur de la vie politique, ont de quoi donner de l’espoir. Aux États-Unis notamment, comme le relevait la Brookings Institution, la pauvreté est en baisse et les enfants, de manière générale, vivent mieux : la mortalité infantile recule, les taux de diplomation au secondaire augmentent, la consommation d’alcool et de tabac décline, tout comme les grossesses chez les adolescentes.

L’économie américaine a recréé tous les emplois perdus durant la récession et même le standard de vie des personnes âgées, qui s’était aggravé, prend du mieux.

Même chose à l’étranger : c’est par dizaines de millions que les gens, un peu partout, se glissent dans les rangs de la classe moyenne. Du même coup, l’amélioration des conditions de vie et un meilleur accès aux soins de santé font faire des bonds, à chaque année plus remarquables, à l’espérance de vie dans des sociétés encore récemment très isolées.

Pas que je veuille voir le monde en rose, maintenant que se termine cette année mouvementée, mais chaque crise qui nous captive un moment cache un élan de solidarité, chaque fois que nous nous sommes dit « Ça s’peut-tu ? », quelqu’un d’autre répondait « J’ai une bonne idée ! ». Naïf peut-être, mais reprenons cette bonne vieille expression de chez nous : c’est pas si pire ! Grave, mais pas si pire.

.journaldemontreal.

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