10 bonnes raisons de ne pas regretter Hamid Chabat ... irresponsable, conspirationniste, opportuniste ...

lun, 10/09/2017 - 09:32

Après cinq ans de règne, le tonitruant Hamid Chabat a cédé son poste de secrétaire général de l’Istiqlal à Nizar Baraka. Faut-il regretter le syndicaliste devenu grande gueule de la politique marocaine? Pas vraiment. Voici 10 raisons pour lesquelles l’éviction de Chabat fera plus de bien que de mal à son parti (et à la scène politique marocaine).

 

1. Il est conspirationniste

 

Les révolutions arabes, dont le Mouvement du 20-Février, sont dans l’agenda des Protocoles des sages de Sion, Abdelilah Benkirane collabore avec le Mossad et l’Etat islamique et Akhannouch a profité de 13 milliards de dirhams destinés à la subvention du gaz butane… Avec Hamid Chabat, les Illuminatis et les reptiliens ne sont jamais loin.

 

2. Il est conservateur

 

Bien avant qu’il n’évoque la religion à tout bout de champ, à l’image de ses BFF du PJD, Abdelilah Benkirane s’était violemment attaqué à "Much Loved", l’oeuvre du cinéaste de Nabil Ayouch. "C’est un film qui porte préjudice à la nation, à la religion et à tous les Marocains". Ou quand Chabat fait son cinéma…

 

3. Il est irresponsable

 

L’ex-secrétaire général de l’Istiqlal part souvent en roue libre, ne maîtrisant pas la portée de ses propos. En décembre 2016, il a par exemple provoqué une crise avec nos voisins du Sud en déclarant que la Mauritanie est "une terre marocaine" et que "les enclaves du Maroc s’étendent de Sebta au fleuve du Sénégal". Et l'Andalousie est marocaine aussi Ssi Hamid?

 

LIRE: "Le passage de Chabat à l’Istiqlal a été désastreux"

 

4. Il a très mauvais goût

 

Heureusement que l'ex-patron de l'Istiqlal n'a jamais hérité du ministère de l’Habitat ou de l’urbanisme. Durant son mandat, le maire bâtisseur a pu néanmoins montrer toute l'étendue de son manque de goût en matière d'architecture, en ordonnant la construction d'une réplique rouillée de la tour Eiffel… qui tenait franchement plus de la ligne de haute tension.

 

5. Il est parano

 

Hamid Chabat a raté une occasion de se taire, en insinuant début janvier 2017 dans un article publié sur le site officiel de son parti, que "les autorités marocaines veulent le liquider". Des propos qui ont provoqué l’ouverture d’une enquête du ministère de l’Intérieur… évidemment classée sans suite.

 

6. Il est mégalo

 

Peu après son arrivée à la tête de l’Istiqlal, Hamid Chabat a chopé le syndrome Alain Delon. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique en octobre 2012, il parlait déjà de lui à la troisième personne et affirmait qu’il fallait "des Chabat partout" au Maroc. "Ce qu’a fait Hamid Chabat à l’Istiqlal, d’autres peuvent le faire", avait-il déclaré. A la question "En somme il faut des Chabat partout?", le concerné a répondu "Oui, absolument". Chabat pas la tête?

 

7. Il est populiste

 

Quand le populisme et le mauvais goût se rencontrent, cela donne une manifestation où Chabat est accompagné d’ânes cravatés, censés symboliser le chef du gouvernement de l’époque (Abdelilah Benkirane). La manifestation, qui avait eu lieu à Rabat en septembre 2013, avait été boudée par son propre camp. Du coup, le fanfaron Chabat est passé du coq à l'âne...

LIRE: Hamid Chabat joue ses dernières cartes

 

8. Il est opportuniste

 

En octobre 2016, après de longues années à attaquer Abdelilah Benkirane lors de son mandat de chef du gouvernement, Hamid Chabat décide d’enterrer la hache de guerre avec le parti islamiste en vue de rejoindre. Hélas, le séjour au gouvernement de son nouveau meilleur ami Benkirane a été subitement écourté. Avant l'heure, ce n'est pas l'heure, après l'heure, ce n'est plus l'heure…

 

9. Il est impulsif

 

Nous sommes en 2014. Alors que Mohammed VI vient d'achever son discours au Parlement, dans lequel il exhortait les élus à ne pas faire passer leurs intérêts personnels avant ceux de la nation, Hamid Chabat et le député Pamiste Aziz Lebbar en sont venus au mains. Quelque chose ne tourne pas rond dans l'hémicycle...

 

10. Il ne respecte pas la vie privée de ses pairs

 

C’est à Errachidia, dans le fief de l’islamiste Habib Choubani, que Hamid Chabat a dévoilé en avril 2015 l’amour que filait incognito le parlementaire avec la ministre affiliée au PJD Soumia Benkhaldoun. Hamid Chabat a révélé l'idylle devant des milliers de personnes lors d’un meeting partisan. C'est ce qu'on appelle un coup en dessous de la ceinture...

 

Youssef Roudaby

Ladepeche

SMS ATLASINFO