Vincent Dicko Hanoune condamné par le TGI de Paris pour diffamation envers Abdoulaye Diagana et Ould Jeilany.

lun, 07/10/2017 - 15:56

Le 7 juillet 2017, la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné Vincent Dicko (de son état-civil) dit Hanoune Dicko pour diffamation envers Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Ould Jeilany.

Quelques jours après avoir publié les accusations mensongères et diffamatoires, le condamné, Vincent Diko Hanoune, se croyant tout puissant et à l’abri de la justice, fanfaronnait et lançait un défi dans les termes suivants (reproduits tels quels, y compris avec les fautes) :

« La justice Française n’est pas sous les ordres des chiens de gardes en garde à vous du système raciste et esclavagiste mauritanien, Diagana Abdoullaye et Mohamd Abba Jeilany ; je serai très honoré d’accueillir votre plainte qui ne tardera à être démonté en mille morceaux, donnant ainsi l’occasion aux gens de lire sur vos vrais hideux visages, vos vraies natures de quadrillons s’adonnant à la délation, l’hypocrisie et les mensonges. Bien entendu, j’espère que cette plainte sera une occasion pour  les autorités françaises de nettoyer le sol français des vampires, et d’agents de renseignements Mauritaniens, qui se sont faits passés comme des refugiés politiques ou immigrés ? ». (Propos non poursuivis).

Nous avons donc pris au mot Vincent Diko Hanoune et avons demandé à la justice française de dire le droit sur cette affaire (article du 7 février 2014). Les motivations du tribunal sont sans ambiguïté : « Il est patent que, comme le soutiennent les parties civiles, les propos de Vincent Diko leur imputent d’être des traitres à la cause de l’opposition mauritanienne en exil et des agents de la sécurité mauritanienne… ». Le tribunal poursuit ses motivations en disant « qu’il s’agit INCONTESTABLEMENT, d’une part, de faits précis pouvant faire l’objet d’un débat probatoire, d’autre part, d’allégations attentatoires à l’honneur et à la réputation » de Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany qui se voient « imputer des comportements soit constitutifs de graves infractions pénales soit contraires à la morale commune ». Le tribunal conclut que « l’ensemble des propos poursuivis doit être considéré comme diffamatoire ». Il reconnait Vincent Diko, coupable du délit de diffamation publique envers particuliers, en l’occurrence Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany.

-          Sur la peine, Vincent Diko Hanoune est condamné à une amende de 500€ avec sursis.

-          Sur l’action civile, Vincent Diko Hanoune est condamné à verser à Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Jeilany la somme de 2000€ chacun à titre de dommages et intérêts (4000€ au total).

-          Vincent Diko Hanoune est condamné à leur verser 2000€ chacun à titre de l’article 475-1 du code de procédure pénale (frais irrépétibles : avocat, huissiers…) ; soit au total 4000€.

-          M. Vincent Dicko Hanoune est condamné à publier sur son blog le communiqué suivant :

« Par jugement en date du 7 juillet 2017, la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris a condamné Monsieur Vincent Diko Hanoune pour avoir diffamé publiquement Messieurs Mohamed Abba Ould Sidi Ould Jeilany et Abdoulaye Diagana dans un article mis en ligne le 7 février 2014 et intitulé « Abdoullaye Diagana et son ami Mohamed Abba Ould Jeilany sabote les efforts des cadres mauritaniens de l’extérieur CCME ».

-          Dit que ce communiqué devra occuper l’intégralité d’un encadré de 400x400 pixels hors toute publicité, en page d’accueil du site.

-          Dit qu’elle devra intervenir dans un délai de 15 jours à compter de la date à laquelle le jugement aura revêtu un caractère définitif sous astreinte de 500€ par jour de retard.

Voilà donc ce qu’a dit la justice française en laquelle Vincent Diko Hanoune place sa confiance en nous demandant de nous adresser à elle. Elle ne peut pas être qualifiée de justice aux ordres. Elle veille à ce que les citoyens accèdent à leurs droits et que certains ne s’arrogent pas le droit d’agresser impunément d’autres.

C’est le lieu de rappeler ici que nous aurions aimé nous passer de cette procédure. Mais la haine tenace et irrationnelle et la mauvaise foi caractérisée en dépit du bon sens nous auront imposé cette épreuve. Nous nous demandons encore pourquoi, malgré notre parcours, notre passé et notre présent qui ont, tous les jours, milité en notre faveur et nous ont lavés de ces accusations ignobles si éloignées de ce que nous sommes, Vincent Diko Hanoune et certains de ses proches s’acharnent à nous jeter dans un camp qui n’est pas le nôtre. A qui profitent toute cette haine, cette énergie gaspillée, ce temps perdu ? En tout cas pas au camp de ceux qui ont jusqu’ici lutté pour mettre fin aux injustices en Mauritanie, camp dont nous nous réclamons aujourd’hui plus que jamais.

Pour que le débat serein et constructif reprenne le dessus et qu’on se penche sur les véritables maux de la Mauritanie, nous prévenons que nous ne laisserons plus jamais passer calomnies, dénigrements, diffamations, accusations gratuites et mensongères et autres procès en sorcellerie. Que chacune et chacun prenne ses responsabilités et réponde de ses actes. A bon entendeur salut.

Fait à Paris, le, 10 juillet 2017.

Abdoulaye Diagana et Mohamed Abba Ould Jeilany

Mauritanie procés

 

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