Sommet du G5 : Macron sous pression

sam, 07/01/2017 - 21:07

Un dialogue direct avec le président français Emmanuel Macron. C’est sous ces auspices que le Sommet du G5 (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad),  s’annonce ce 2 juillet à Bamako au Mali. Les participants devraient  valider une force mixte  de lutte contre les terroristes en appui à Barkhane. Reste la question des contributions en contingents et en moyens financiers…

Une épine dans le pied pour Emmanuel Macron. Premier sommet du G5, une épreuve en perspective même si le Mali que  le président français fraîchement élu avait choisi pour sa première visite en Afrique, ne devrait pas poser de problème.

Il semble que les pays du Sahel, le Tchad en tête soient convaincus de la nécessité de poursuivre la lutte anti-terroriste mais pas à n’importe quel prix et sous certaines conditions.

Le sommet doit décider la mise en place d’une force mixte pour accompagner Barkhane au Sahel. Actuellement la mission française dispose d’une base principale au Tchad.

Justement, N’Djamena s’est beaucoup investi dans la guerre contre le djihadisme aux côtésde la France et ses partenaires africains au Mali, en Centrafrique et dernièrement contre Boko Haram.

Aujourd’hui, le pays affronte une grave crise économique en raison de la chute du baril.

Le Tchad est  fatigué de se battre tout seul pour rétablir la paix et la sécurité en Afrique, notamment dans le Sahel.

« Nous sommes arrivés au bout de nos limites ».  « Nous ne pouvons pas continuer à être partout, au Niger, au Nigeria, au Cameroun, au Mali et surveiller 1200 kilomètres de frontière avec la Libye. » a récemment affirmé le président tchadien Idriss Déby lors d’un entretien accordé aux médias français.

Ce dernier a menacé de retirer ses troupes  des territoire en proie au terrorisme.  Confronté à une économie exsangue, le Tchad n’est plus en mesure d’assurer financièrement  le coût de ces opérations.

Une position que partage certainement ses homologues avec qui Idriss Déby entretient d’excellentes relations.

Voilà le président Macron prévenu. Que peut offrir la France en échange? Sans aucun doute un engagement logistique, humain et financier plus important voire une coopération économique plus appuyée. Paris devra également convaincre l’ONU et son Conseil de Sécurité d’assumer sa part.

Le G5 Sahel a récemment décidé de doubler les effectifs prévus pour cette force conjointe.  Il est convenu d’augmenter de 5.000 encore.

Au total 10.000 hommes seront mobilisés. L’Union européenne a annoncé une aide de 50 millions d’euros.  Cela sera -t-il suffisant? Emmanuel Macron très attendu aura à trouver des réponses efficientes pour asseoir  sa crédibilité auprès de ses homologues africains.

Le nord du Mali reste encore instable et de nombreuses  zones échappent au contrôle. La région était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes liés à Al-Qaïda.

Les djihadistes ont été en grande partie chassés de cette région par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, soutenue par le Tchad. Actuellement cette mission se poursuit encore et face au risque terroriste fort est amenée à être renforcée.

 

afriqueinside.com

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