Guerguerate : Brahim Ghali attribue l’échec de sa gestion à la politique de son prédécesseur

mer, 05/31/2017 - 10:38

Brahim Ghali a trouvé la parade pour se dérober de sa responsabilité de l’échec de sa gestion de la crise de Guerguerate, faisant endosser la responsabilité de ce revers à Mohamed Abdelaziz et ses négociateurs du cessez-le-feu de 1991. Il a laissé fuité un «document classé confidentiel» dans la presse. Une fuite qui intervient étrangement à la veille de la commémoration du premier anniversaire du décès de son prédécesseur.

Brahim Ghali a choisi de commémorer le premier anniversaire du décès de Mohamed Abdelaziz d’une manière un peu particulière. Le secrétaire général du Polisario a laissé fuiter dans la presse un «document classé confidentiel» sur la dernière résolution 2 351 du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental, votée à l’unanimité le 28 avril.

Le texte attribue les revers subis par le Front dans la crise de Guerguerate aux «erreurs» des négociateurs sahraouis du cessez-le-feu conclu avec le royaume le 26 septembre 1991. Il cite notamment l’exemple des 60 km séparant Guerguerate de Lagouira.

Le document reproche à l’équipe de Mohamed Abdelaziz de ne pas avoir accordé l’importance nécessaire à cet espace. «Ils auraient pu demander l’installation d’un point de surveillance dans la zone», énonce-t-il. Un Team Site à l’instar des cinq autres mis en place dans le territoire ; deux dans la partie contrôlée par le Maroc et trois du côté du Polisario.

Les négociateurs de 1991 et 1997, des boucs émissaires

Le réquisitoire n’a pas oublié de pointer du doigt les accords complémentaires du cessez-le-feu conclus entre le royaume et le Polisario le 24 septembre 1997, lesquels ont fixé les modalités techniques des zones tampon.

«Nous avons commis l’erreur de ne pas insister comme nous l’aurions dû sur le fait que la distance de 5 km convenue contraint l’armée sahraouie dans ces zones à se retrouver en dehors du territoire national de 1 à 2 km. De ce contexte résulte la problématique de concilier l’impératif de respecter les clauses de l’accord et la nécessité vitale de garantir un déploiement efficient de nos unités de combat tout au long du mur à l’Est et au Sud.»

Le texte revient par ailleurs sur la zone de Guerguerate, mais simplement pour condamner «l’absence de fermeté de la partie sahraouie» en 2001 lorsque le Maroc avait inauguré le passage menant vers la Mauritanie. «Nous continuons à payer le prix» de cette politique.

Paradoxalement, les rédacteurs du «document» se sont montrés très indulgents avec la gestion de la crise de Guerguerate par Brahim Ghali. Les revers n’ont aucun droit de cité. «A la veille de la présentation du rapport du secrétaire général de l'ONU, tous les objectifs du déploiement dans la zone ont été réalisés. Cela dépassait nos attentes», lit-on dans le texte.

 

 

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