Le porte-parole du Gouvernement justifie la répression par la police du sit-in du FNDU

ven, 03/10/2017 - 22:20

Le porte-parole du Gouvernement a balayé jeudi d’un revers de la main la déclaration du FNDU, accusant les autorités mauritaniennes d’avoir fait preuve de "répression sauvage" en marge d’un sit-in organisé mercredi 7 mars pour dénoncer le tripatouillage de la Constitution.

"La manifestation n'était guère autorisée et le document présenté par le FNDU comme preuve d'autorisation se rapporte à une demande d'autorisation adressée (….) au Hakem du Ksar en date du 07 février 2017, soit (….) plus d'un mois déjà et non suivie d'accord", a précisé lors d’une conférence de presse conjointe le ministre de la Culture et de l'Artisanat, porte-parole du gouvernement, Dr Mohamed Lemine Ould Cheikh.

Selon un communiqué transmis jeudi à Cridem, le Forum national pour la Démocratie et l’Unité (FNDU),  cette "répression sauvage et criminelle du sit-in s’est soldée par la blessure de membres du Forum (….) ainsi que par l’agression contre quelques journalistes, dont l’un, tombé en syncope, a été admis à l’hôpital et d’autres ont vu leurs matériels confisqués ou saccagés".

"La liberté d'expression et de manifestation est garantie et est une réalité vécue. L’opposition bénéficie du climat démocratique et manifeste partout, en organisant meetings, sit-in et marches sans que personne ne l'en empêche", a commenté le Porte-parole du Gouvernement.

Vendredi, l’assemblée nationale a adopté le projet de loi constitutionnelle portant révision de la constitution du 20 juillet 1991 et ses textes modificatifs, par plus de la majorité qualifiée des deux tiers.

Le controversé projet du gouvernement prévoit entre autres de changer le drapeau national, en y ajoutant deux bandes rouges, pour symboliser le sang versé par les "martyrs de la résistance".

Ce samedi, le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) compte se faire entendre en organisant un rassemblement baptisé "Marche du rejet du tripatouillage de la Constitution et de la mutilation du drapeau". Aux dernières nouvelles, cette marche a été autorisée, a confié à Cridem une source du FNDU.

 

Par Babacar Baye NDIAYE

 

Cridem

 

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